Bazzi, Giovanni Antonio

Surnom

1477, Vercelli - 1549, Sienne

Peintre de l'école siennoise dont la carrière reflète la transition entre la Renaissance et le maniérisme. Né à Vercelli, dans le duché de Savoie (aujourd'hui le Piémont), en 1477, il entre à l'âge de treize ans comme apprenti dans l'atelier du peintre piémontais Giovanni Martino Spanzotti. Au début du XVIe siècle, il a dû vivre à Milan, en contact avec les peintres lombards de Léonard, d'où il s'est rendu dans la ville qui allait devenir sa patrie d'adoption, Sienne, pour peindre les fresques du réfectoire du couvent olivétain de Sant'Anna in Camprena, une commande pour laquelle il a exécuté d'autres œuvres. Grâce au célèbre banquier siennois Agostino Chigi, il se rend à Rome en 1508, où le pape Jules II lui commande les fresques du plafond de la salle des Sceaux du palais du Vatican, que Raphaël achève au moins en partie un an plus tard. À Rome, il atteint sa maturité artistique en combinant l'expérience lombarde, sa connaissance de l'œuvre de Raphaël et les nouveautés florentines, en peignant l'œuvre la plus importante de ces années romaines : le cycle de fresques de la chambre nuptiale d'Agostino Chigi dans la Villa Famesina à Rome et, en particulier, la scène des Noces d'Alexandre et de Roxane.

Artiste très prolifique, il a peint, outre ses peintures murales, de nombreux panneaux, parmi lesquels la critique a retenu la Sainte Famille avec saint Léonard, peinte en 1535 pour l'autel de San Agostino à Sienne. Il a subi le mépris de Giorgio Vasari qui, selon certains spécialistes, a mal interprété son surnom dans un sens moralisateur, mais il était néanmoins très estimé de son vivant. Sa fortune critique a oscillé entre ceux qui soulignent sa place notable dans la peinture de la première moitié du XVIe siècle et son influence sur le développement ultérieur de l'école siennoise, et ceux qui se fondent sur l'éclectisme présumé de son style, qui imite celui de Léonard et de Raphaël.